Si vous avez un projet de rénovation ou de construction d’une maison en bois, alors l’isolation fait partie des objectifs prioritaires. Elle vous permet de profiter du confort dans votre intérieur, tout en réalisant des économies. Alors quelles sont les meilleures solutions pour bien isoler votre maison ossature bois ? Est-il préférable d’isoler par le toit, par les fenêtres, par les murs ou par le grenier ? Voici des conseils et des astuces pour savoir quelles parties engendrent le plus de pertes de chaleur, et améliorer l’isolation de votre maison en bois.

Le bois, un matériau plein d’atouts

Le bois est un matériau disponible, renouvelable et il est naturellement isolant contre les bruits extérieurs. L’association entre le bois et des isolants thermiques et phoniques performants, permet d’obtenir des maisons passives, à très faible consommation d’énergie.

Avec une épaisseur de murs équivalente à celle d’une maison traditionnelle, la construction en bois présente de meilleures performances d’isolation. Le matériau isolant étant injecté entre les montants, il est possible d’atteindre 20 à 25 cm d’épaisseur d’isolant, alors qu’une maison en béton permet d’en placer au maximum 16 cm.

Il est important de signaler qu’un matériau à haute performance thermique permet une isolation efficace aussi bien qu’en été qu’en hiver.

Le bois offre une garantie réelle de solidité et de pérennité, mais il faut éviter le stockage d’humidité, qui risque de détériorer et pourrir le bois. Quand la vapeur d’eau n’est pas évacuée, elle se condense sur les parois et peut compromettre l’ensemble de l’habitation. Pour bien isoler, il est donc indispensable d’assurer à la fois l’évacuation de la vapeur d’eau et l’étanchéité des parois.

L’isolation d’une maison en bois : une priorité absolue

Même si les maisons en bois récentes obéissent à des normes d’isolation performantes, il n’en demeure pas moins que certains détails peuvent échapper. Il est à noter que la structure composée de montants en bois espacés de 40 ou 60 cm permettent d’insérer des isolants. C’est une manière efficace de gagner aussi bien en performances thermiques des parois, qu’en espace intérieur. Pour déterminer les meilleurs isolants à utiliser et favoriser la pérennité de votre bâtiment, il est important d’identifier les parois de votre maison qui provoquent le plus de perte d’énergie.

Les économies sur les factures de chauffage peuvent être réalisées par l’utilisation d’énergies renouvelables, ou par le changement des équipements vétustes comme la chaudière. Mais sans une bonne isolation, tous les appareils de chauffage et de ventilation ne fonctionnent pas de façon optimale.

Vous l’aurez compris, dans une maison en bois une isolation thermique de qualité est une priorité. En construction neuve, les choses sont plus simples, toutes les parois de la maison doivent être isolées, au moment de bâtir l’habitation. Une isolation à haute performante doit être mise en place pour limiter les besoins de consommation, réduire les factures et assurer un confort intérieur.

En revanche, quand il s’agit de rénovation, les travaux se font par zones et s’échelonnent sur plusieurs années. Il est en effet quasiment impossible de revoir l’ensemble de l’isolation de l’enveloppe du bâti.

Les postes de déperdition de chaleur dans une ossature en bois sont, par ordre de priorité, les combles, les murs, les ouvertures et les sols. Dans la pratique il est beaucoup plus facile de changer les ouvertures (portes et fenêtres), à l’occasion de l’isolation des murs. Ainsi, la consommation d’énergie peut être réduite de moitié en agissant à la fois sur les fenêtres, sur l’isolation des parois et sur la ventilation mécanique.

Une isolation performante repose donc sur trois axes :

  • Des matériaux isolants de qualité.
  • Une bonne étanchéité à l’air.
  • Une ventilation maîtrisée.

Si toutes ces conditions sont réunies, votre maison en bois vous permettra de réduire vos dépenses énergétiques, d’éviter l’infiltration de l’air, d’évacuer les vapeurs d’eau, et d’assurer une bonne qualité d’air à l’intérieur.

L’isolation par les combles et la toiture

La toiture et les combles sont à l’origine de la perte de 25 à 30% de chaleur, et constituent la première source de déperdition d’énergie.

Les combles sont généralement difficiles d’accès et éloignés des pièces à vivre, c’est pourquoi il y a une tendance à les oublier. Pourtant ils sont une source importante de gaspillage d’énergie, même s’ils n’ont pas besoin d’être chauffés. Ces espaces doivent être de préférence isolés par le sol, en utilisant des matériaux naturels performants. L’opération peut être réalisée soit en pulvérisant de la mousse directement sur lé sol, soit en insufflant de la laine de verre entre le béton et des panneaux de bois qui se posent de manière à former un vide de 20 cm.

Si les combles sont aménagés, alors les sols n’ont pas besoin d’être isolés, mais la toiture doit l’être. Celle-ci doit présenter une haute résistance thermique, conforme aux standards en vigueur, en utilisant des matériaux comme la laine de verre, la laine de roche ou la laine végétale. Les normes actuelles préconisent une épaisseur du toit d’au moins 18 à 20 cm.

L’isolation par les murs

Vos pièces redeviennent froides dès que le chauffage s’arrête ? La température prend du temps à monter même quand vous augmentez le thermostat ? Pas de doute, les murs de votre ossature bois manquent d’isolation.

Les murs, responsables de 20 à 25% de pertes d’énergie, sont la deuxième source de déperdition de chaleur. Si les nouvelles constructions de maison en bois sont réalisées avec le respect des normes thermiques en vigueur, les maisons anciennement construites peuvent avoir des failles dans l’isolation des murs. Le vide entre les parois intérieures et la structure extérieure doit être comblé par un matériau isolant comme la mousse ou les granulés.

L’injection d’isolant dans les murs creux est une opération relativement simple. Elle ne nécessite pas plus qu’une journée de travail, elle est bon marché et se fait sans autorisation ou permis de construire. Il suffit pour cela de disposer d’un vide d’au moins 5 cm entre les murs extérieurs et intérieurs.

Si l’isolation par injection d’isolant n’est pas possible, vous pouvez envisager une isolation par l’extérieur, qui nécessite de faire appel à un professionnel, ou par l’intérieur, qui fait perdre du volume à la maison. Il est à signaler, enfin, que l’isolation par l’extérieur engendre des coûts conséquents, et peuvent augmenter considérablement le budget alloué.

L’isolation par les fenêtres et les portes

La chaleur et l’air peuvent s’échapper par les différentes ouvertures des murs. Optez pour un vitrage à haut rendement thermique, ou un double vitrage, ou changez vos encadrements pour éviter les condensations. Les profils et les châssis que vous choisissez doivent posséder un coefficient d’isolation performant.

Les déperditions de chaleur, aussi petites soient-elles, peuvent finir par peser sur la facture d’énergie et instaurer un certain inconfort à la maison. Ainsi, le manque d’étanchéité des portes et des fenêtres peut être source de petits courants d’air gênants, et il est alors urgent de colmater les brèches.

Des solutions simples sont envisageables, mis à part le changement des vitrages et des encadrements. Vous pouvez par exemple installer des bas de portes, des joints ou un isolant en mousse autour des fenêtres.