Last Updated on May 1, 2025 by admin8470
La compétition nucléaire entre la France et les États-Unis s’intensifie alors que la Slovénie envisage d’étendre sa centrale nucléaire de Krško. Ce projet stratégique, baptisé JEK2, vise à ajouter un ou deux réacteurs d’une puissance comprise entre 1000 MW et 2400 MW pour répondre aux objectifs de décarbonation du pays. Face à ce défi, les géants du secteur, à savoir EDF et Westinghouse, s’affrontent afin de proposer des solutions adaptées aux besoins énergétiques slovènes. Dans un contexte où l’annulation d’un référendum a fait ressurgir des doutes, les deux entreprises prennent part à une étude de faisabilité afin de déterminer les exigences techniques et de sécurité nécessaires à la réalisation de ce projet ambitieux.

Compétition nucléaire : La France et les États-Unis se disputent un projet stratégique en Slovénie
La Slovénie envisage d’étendre sa seule centrale nucléaire, celle de Krško, dans le cadre d’un projet intitulé JEK2. Débutée en 2019, cette initiative vise à accroître la capacité énergétique du pays tout en respectant ses objectifs de décarbonation. Le projet s’inscrit dans un contexte de compétition intense entre deux géants du nucléaire : Westinghouse, représentant des États-Unis, et EDF, la société française. Le début des travaux n’est cependant pas prévu avant 2032, alors que le débat autour de cette candidature s’intensifie.
Le projet JEK2 et son importance
La centrale de Krško, actuellement dotée d’un réacteur de 730 MW, produit environ 20 % de l’électricité slovène et 15 % de l’électricité croate. Avec le projet JEK2, la Slovénie souhaite construire un ou deux nouveaux réacteurs, augmentant la puissance totale prévue à entre 1000 MW et 2400 MW. Cette évolution est cruciale pour répondre à la demande énergétique croissante du pays et pour diminuer les émissions de carbone, un défi majeur pour de nombreux gouvernements contemporains.
Un référendum controversé
Initialement, un référendum devait être organisé pour décider de l’avenir du projet JEK2, mais il a été annulé au dernier moment par les députés slovènes. Cette décision a été influencée par une diminution du soutien populaire, bien que le projet ait été initialement perçu comme ayant le soutien de 59% des citoyens. Cette annulation a alimenté les débats autour de la transparence des décisions politiques en matière énergétique et a renouvelé les tensions au sein de la société slovène.
Une compétition en crescendo
La candidature de Westinghouse et d’EDF pour la réalisation de ce projet est au centre des attentions. Alors que KHNP, le conglomérat sud-coréen, s’est retiré en raison d’autres engagements, la compétition se resserre entre les deux entreprises. Actuellement, les deux entreprises conduisent une étude de faisabilité, évaluée à 8,3 millions d’euros, qui examinera les exigences techniques, législatives et de sécurité liées à l’extension de la centrale.
Propositions des candidats
Westinghouse propose l’intégration de réacteurs AP1000, d’une puissance de 1150 MWe, vantant que six unités de ce type opèrent déjà dans le monde, y compris deux aux États-Unis et quatre en Chine. Un facteur potentiel en sa faveur est que la centrale de Krško dispose déjà d’un réacteur de cette marque.
De son côté, EDF offre la construction d’un EPR de 1650 MW ou d’un EPR1200, d’une puissance de 1200 MW. Ce dernier a été conçu pour satisfaire les besoins du projet Dukovany 5, en République tchèque, remporté par KHNP. L’EPR1200, dérivé de l’EPR2, adopte une configuration de réacteur différente avec moins de boucles, tout en étant adapté à des projets futurs comme au Kazakhstan.
Les enjeux financiers et temporels de la décision
Le coût prévu pour la construction est estimé entre 9 milliards et 15 milliards d’euros, en fonction du type de réacteur qui sera finalement sélectionné. La décision d’investissement finale est attendue d’ici 2028, avec une mise en œuvre concrète des travaux anticipée pour 2032. Cela représente un tournant important pour la Slovénie et pourrait influencer le paysage énergétique de la région pour les décennies à venir.
Comparaison des projets de réacteurs nucléaires en Slovénie
Facteurs | Westinghouse (AP1000) | EDF (EPR) |
---|---|---|
Type de réacteur | AP1000 | EPR ou EPR1200 |
Puissance | 1150 MWe | 1650 MWe / 1200 MWe |
Centrales en service | 6 unités (2 USA, 4 Chine) | 1 en service (Flamanville) |
Coût estimé | 9 à 15 milliards d’euros | 9 à 15 milliards d’euros |
Date de début de construction | 2032 | 2032 |
Soutien local | Réacteur actuel à Krško | Développé pour le projet Dukovany 5 |
Évaluation des études | 8,3 millions d’euros | 8,3 millions d’euros |

Compétition nucléaire : La France et les États-Unis se disputent un projet stratégique en Slovénie
La Slovénie, dans sa quête d’extension de sa centrale nucléaire de Krško, se retrouve au cœur d’une compétition acharnée entre EDF et Westinghouse. Alors que le pays envisage de débuter les constructions d’ici 2032, les deux géants du nucléaire se battent pour remporter le marché portant sur un ou deux nouveaux réacteurs. Avec des enjeux de décarbonation et de sécurité énergétique, ce projet pourrait avoir des répercussions significatives pour l’approvisionnement électrique de la région.
Projet d’extension de la centrale de Krško
Depuis 2019, la Slovénie analyse la possibilité d’accroître la capacité de sa centrale nucléaire, qui génère actuellement 20 % de l’électricité du pays. Le projet, connu sous le nom de JEK2, vise à introduire un ou deux réacteurs d’une puissance totale pouvant atteindre jusqu’à 2400 MW. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des objectifs de décarbonation du pays, qui cherche à diversifier ses sources d’énergie tout en répondant aux besoins croissants en électricité.
Annulation du référendum
Initialement, un référendum devait avoir lieu pour valider le projet JEK2. Cependant, il a été annulé par le parlement slovène, un choix qui a été influencé par un soutien public en baisse, bien que le projet ait encore le soutien de 59 % de la population. Cette annulation soulève des interrogations quant à l’acceptabilité sociale du projet et à la volonté politique de progresser dans ce domaine.
Les prétendants au projet
La compétition se résume donc à un affrontement entre la France et les États-Unis, après le retrait du consortium sud-coréen KHNP en raison de ses engagements ailleurs. Les deux entreprises, EDF et Westinghouse, ont d’ores et déjà commencé leurs études de faisabilité pour respecter les exigences techniques et sécuritaires entourant le projet. Ces études sont évaluées à 8,3 millions d’euros, soulignant l’importance stratégique de ce contrat.
Offres de réacteurs
Westinghouse mise sur la technologie de son réacteur AP1000, qui a déjà fait ses preuves avec plusieurs unités en service à travers le monde. Avec une puissance de 1150 MWe, ce choix pourrait être facilité par le fait que la centrale de Krško utilise déjà une technologie de Westinghouse. À l’opposé, EDF propose la construction d’un réacteur EPR d’une capacité de 1650 MW, ou d’un EPR1200, conçu pour répondre aux besoins spécifiques d’autres projets nucléaires à travers l’Europe.
Coûts et attentes
Les financements nécessaires pour la mise en place des nouveaux réacteurs sont estimés entre 9 et 15 milliards d’euros, selon le type de réacteur sélectionné. La décision finale d’investissement est prévue pour 2028, marquant un tournant décisif dans l’avenir énergétique de la Slovénie et la position des acteurs majeurs dans l’industrie nucléaire mondiale.