Last Updated on May 1, 2025 by admin8470
La piscine olympique qui accueillera les épreuves aquatiques des Jeux Olympiques de 2024 à Paris bénéficie d’une innovation écologique marquante : elle est alimentée en partie par la chaleur fatale d’un centre de données moderne, situé à Saint-Denis. Ce projet novateur, qui illustre une valorisation intelligente de l’énergie thermique, constitue un premier pas vers une intégration plus durable des infrastructures numériques dans le paysage urbain. Grâce à cette initiative, des bâtiments supplémentaires de la ZAC Plaine Saulnier pourront également profiter de cette ressource précieuse, contribuant à une empreinte carbone considérablement réduite.

À Saint-Denis, au nord de Paris, un projet innovant permet de chauffer la piscine olympique en utilisant la chaleur fatale générée par un centre de données d’Equinix. Ce système de récupération de chaleur est désormais opérationnel et représente un tournant dans la valorisation de l’énergie thermique issue d’installations industrielles. Grâce à ce projet, la ZAC Plaine Saulnier se distingue par son engagement vers une énergie durable, en alignement avec les attentes des JO 2024.
Le système de récupération de chaleur
Inauguré le 21 juin, le système de récupération permet de collecter la chaleur résiduelle, c’est-à-dire l’énergie thermique perdue lors des opérations du data center. Ces installations de serveurs, qui fonctionnent à plein régime, produisent une quantité significative d’air chaud, initialement à 28 °C, pouvant être valorisée pour le chauffage. À l’aide de pompes à chaleur, cette chaleur est alors augmentée jusqu’à 65 °C avant d’être injectée dans le réseau de chaleur du Smirec.
Une collaboration fructueuse
Ce projet ambitieux implique plusieurs acteurs, dont Equinix, le fournisseur d’énergie Engie, ainsi que le Syndicat mixte des réseaux d’énergie calorifique. Ce partenariat, représentant un investissement de 5,7 millions d’euros, s’étendra sur 15 ans, fournissant ainsi une solution durable pour le quartier, notamment pour le Centre aquatique olympique qui accueillera les épreuves aquatiques.
L’impact énergétique et environnemental
Avant l’implémentation de ce projet, le réseau de chaleur de la ZAC Plaine Saulnier utilisait déjà 64 % d’énergie décarbonée, majoritairement grâce à la biomasse et la géothermie. Avec l’intégration de la chaleur fatale du data center, ce chiffre atteindra 75 %, permettant de chauffer non seulement la piscine, mais également des bâtiments similaires à 1 500 logements. La chaleur valorisée est estimée à 6,6 MW, équivalente à environ 10,8 GWh par an.
Un modèle de durabilité
Le projet contribue fortement à l’engagement environnemental du Centre aquatique olympique, qui aspire à réduire son empreinte carbone. Il devrait permettre d’éviter l’émission de 1 800 tonnes de CO2 chaque année. En parallèle, le centre est équipé d’une toiture photovoltaïque de 5 000 m², renforçant son statut d’exemple en matière de performances énergétiques.
Un pas vers l’avenir
Ce modèle innovant de chauffage à partir des centres de données pourrait être reproduit dans d’autres régions, voire à l’international. Alors que la France aspire à atteindre un objectif énergétique plus vert, la récupération de la chaleur fatale représente un levier prometteur. Fort de cette expérience, Saint-Denis, à travers la collaboration entre Equinix et les autorités locales, ouvre la voie à une transformation durable des infrastructures urbaines.
Comparaison des sources de chaleur pour la piscine olympique
Source de chaleur | Détails |
---|---|
Chaleur fatale | Récupération de la chaleur générée par le refroidissement des serveurs du data center |
Énergie solaire | Installation photovoltaïque de 5 000 m² sur le toit du centre aquatique |
Biomasse | 65% de chaleur décarbonée provenant de sources renouvelables |
Géothermie | Utilisation des sous-sols pour le chauffage du réseau local |
Engagement environnemental | Évitement de 1 800 tonnes de CO2 par an grâce à l’utilisation de la chaleur fatale |
Durée du partenariat | Collaboration de 15 ans avec Equinix pour un approvisionnement constant |
Capacité totale | 6,6 MW de chaleur valorisable, suffisant pour le chauffage de 1 500 logements |

Le Centre aquatique olympique de Saint-Denis, qui accueillera les épreuves aquatiques des Jeux Olympiques de Paris 2024, bénéficie d’un système innovant de chauffage grâce à la chaleur résiduelle d’un data center d’Equinix. Ce projet pionnier en Île-de-France vise à utiliser la chaleur fatale pour améliorer l’efficacité énergétique de la piscine, tout en favorisant les énergies renouvelables.
La mise en service du système de récupération de chaleur
Le système de récupération de chaleur a été mis en service le 21 juin dernier, permettant ainsi au bassin du Centre aquatique olympique d’être partiellement chauffé par la chaleur générée par le centre de données situé à Saint-Denis. Cette initiative fait partie d’une collaboration plus large entre Equinix, Engie, le Syndicat mixte des réseaux d’énergie calorifique (Smirec) et la Métropole du Grand Paris.
Qu’est-ce que la chaleur fatale ?
La chaleur fatale désigne l’énergie thermique perdue lors de processus industriels, dont la récupération est de plus en plus considérée comme une solution viable pour répondre aux besoins énergétiques. Les centres de données sont des sources majeures de chaleur fatale, car ils produisent de la chaleur lors du refroidissement des serveurs. En France, le potentiel de chaleur fatale récupérable pourrait atteindre 3,5 TWh d’ici quelques années.
Le fonctionnement du système de chauffage
Dès sa conception, le data center PA 10 d’Equinix a été conçu pour valoriser sa chaleur résiduelle. La chaleur, d’abord à 28 °C, est utilisée pour chauffer l’eau d’un premier circuit avant d’être transférée via des échangeurs à un second circuit. Ce circuit réchauffé est ensuite envoyé à une station d’élévation de température comportant des pompes à chaleur qui augmentent la température à 65 °C, permettant ainsi son injection dans le réseau de chaleur.
Impact sur le réseau de chaleur de la ZAC Plaine Saulnier
Avant ce projet, 64 % de la chaleur fournie par le réseau de chaleur de la ZAC Plaine Saulnier provenait déjà de sources décarbonées. Avec la contribution d’Equinix, cette proportion augmente à 75 %, grâce à une chaleur valorisable estimée à 6,6 MW, suffisante pour répondre aux besoins en chauffage d’environ 1 500 logements.
Engagement environnemental et bénéfices à long terme
Ce partenariat s’étendra sur une durée de 15 ans, avec un investissement de 5,7 millions d’euros, et vise à réduire les émissions de CO2 de 1 800 tonnes par an. Le Centre aquatique olympique se distingue également par son bâtiment bas-carbone et ses installations photovoltaïques. En plus du CAO, plusieurs commerces et bureaux équivalents à 1000 logements tireront profit de cette initiative.
Sources et références
Pour plus d’informations, consultez les articles suivants : Le Parisien, Environnement Magazine, Usine Digitale, et Le Parisien.